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45260 LORRIS
Découvrir Bellegarde à pied
Description
Grâce à ce circuit de 1,5 km, partez à la rencontre du patrimoine de la ville de Bellegarde.
Les descriptifs sur les points d'intérêt jalonnant votre parcours sont tirés du guide de visite libre conçue par le service culture et communication de la mairie de Bellegarde. Vous pouvez le récupérer en format papier au Bureau d'Information Touristique.
À voir, les cuisines du château réalisées par le Duc d’Antin en 1720, l’église qui avec son porche composé d’arcades à trois galeries, est considéré comme l’un des plus bel ouvrage régional d’art roman. Non loin de là, retrouvez le presbytère puis la glacière qui servait autrefois pour conserver les aliments au frais.
Continuez votre parcours en direction de la collection de sculptures de Charles Desvergnes, vous y trouverez de nombreuses maquettes de ses créations. (visites sur rendez-vous. Observez ensuite le donjon construit en pierres par Nicolas Bracque et terminé par le Duc d’Antin, ses roseraies et son ensemble castral.
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Points d'intérêt
Presbytère
Le premier presbytère a été très certainement construit au XIIe siècle. Puis, la guerre de Cent Ans éclate. Bellegarde n’échappe pas aux combats. La famille de L’Hospital, alors propriétaire des lieux, défend ses possessions mais ne peut éviter la destruction de ce bâtiment. Ce dernier sera reconstruit au début du XVIe siècle.
Sa façade est flanquée d’une tour hexagonale renfermant un escalier de pierre en colimaçon. Au-dessus de la porte d’entrée figure un blason dont le décor a disparu. Peut-être s’agissait-il de celui de la famille de L’Hospital.
En poursuivant votre chemin, vous découvrez le chevet de l’église. Prenez un instant pour l’observer. Vous remarquerez que la chapelle du Président, ajoutée entre les XVIe et XVIIe siècles, dénote avec ses briques, tandis que le reste de l’église (XIIe et XIIIe siècles) est en pierre blanche.
La glacière
Ce système de conservation de la glace se diffuse largement au XVIIe siècle où il est de bon ton que chaque château en possède au moins une. Grand courtisan, le duc d’Antin n’échappe pas à cette mode. Il fait construire la glacière qui se trouve face à vous et qui n’est plus aujourd’hui qu’une petite colline boisée. Il faut imaginer sous cette butte une structure maçonnée destinée à accueillir les blocs de glaces. Prélevés sur les lacs et étangs environnants, ils servaient à la conservation des aliments et surtout à la confection des sorbets et des boissons fraîches en été.
Vendue au XIXe siècle, elle reste en activité pendant encore quelques décennies avant d’être comblée.
Les fermes
Ces fermes ont très certainement été construites au XVIe siècle, par Jacques de L’Hospital. Lorsque le duc d’Antin arrive à Bellegarde, elles semblent être en très bon état tout comme le reste des bâtiments de la basse-cour. De menus travaux sont entrepris en 1693, avant une grande campagne de restauration à partir de 1697. Les textes des travaux nous permettent d’en apprendre plus sur les bâtiments des communs, sans pour autant nous donner leur emplacement précis. Cependant, on peut supposer que se trouvaient dans les fermes ou à proximité la « vacherie », les pressoirs, les granges, la menuiserie, le « charbonnier » ou encore la « lavanderie ».
Le pavillon de l'Écuyer
Ce bâtiment des communs, aujourd'hui privé, fait partie de ceux qui ont été le plus fortement remaniés. Très certainement déjà en place sous Jacques de l'Hospital, le duc d'Antin magnifie ce lieu, destiné à accueillir l'animal symbole de la noblesse, le cheval, en lui offrant une architecture fastueuse. Il orne notamment la façade d'une magnifique sculpture en marbre représentant trois têtes de chevaux sortant d'une peau de léopard. Au dessus figure son blason surmonté de la couronne ducale et reposant sur le manteau de duc et pair de France symbole de son rang élevé et de sa puissance.
Le Pavillon du Jardinier
Les textes nous apprennent que dès son arrivée à Bellegarde le duc d’Antin fait entreprendre la remise en état des jardins, qui semblent être à l’abandon depuis longtemps. Pour mener à bien cette vaste mission le duc peut compter sur sa mère, la marquise de Montespan. Cette dernière fait venir Léonard Beauvigney, le maître jardinier du château de Petit-Bourg, autre résidence de la marquise, pour recréer et gérer le parc. Quant à l’entretien, il est assuré par des ouvriers locaux.
Aujourd’hui disparu, il comprenait des parterres de fleurs, d’arbustes et d’arbres, choisis par Madame de Montespan, sans contestation possible de la part du maître jardinier ; ainsi que des potagers, une orangerie et une « pépinière » de 1500 arbres fruitiers.
Les potagers sont alimentés en eau par un canal et leurs terres sont engraissées et amendées uniquement avec le fumier provenant de la basse-cour. Il permet de pourvoir aux besoins en légumes en toute saison. Sur ce dernier point, le maître jardinier est mis en garde : s’il vient à en manquer lorsque le duc arrive sur ses terres, même de façon inopinée, il devra mettre la main à la poche pour acheter ce qu’il manque. En contrepartie, les éventuels surplus lui reviennent.
Ce dernier loge dans le pavillon qui vous fait face. Il a subi de nombreux réaménagement depuis. Outre les pièces réservées à l’habitation, il comprend un grenier, une étable et surtout un bâtiment destiné à l’hivernage des orangers y est accolé.
Comme les fermes et le pavillon de l’Ecuyer, ce bâtiment est aujourd’hui privé.
Les granges
Ces imposantes granges qui vous font face mesurent 70 mètres de long par 12 mètres de large, pour une hauteur d’environ 18 mètres de haut. Destinées à l’époque au stockage des récoltes et du matériel agricole, ce bâtiment aujourd’hui communal accueille notamment des événements culturels et de loisirs.
Longtemps considérées comme un aménagement de Jacques de L’Hospital au XVIe siècle, un contrat de construction daté de 1720 pour « la construction à neuf d’une grange faisant partie de la nouvelle bassecour du château de Bellegarde », pose question sur la datation.
Comme tous les édifices que vous venez de voir et que vous allez voir, les granges sont faites en briques. La prédominance de ce matériau de construction confère à l’ensemble une belle unité architecturale. Son emploi n’est pas anodin. En effet, la riche terre argileuse du Bellegardois en fait une matière première de choix pour la création de briques et de tuiles. Ce qui explique la présence de plusieurs briqueteries et tuileries dans les alentours auxquelles les seigneurs de Bellegarde font appel pour construire et rénover leur domaine.
Un dernier coup d’œil au bâtiment vous permettra de voir que ses trois grandes portes principales ont été restaurées en 2018 pour leur redonner tout leur faste d’antan.
Les cuisines du château
Dans le prolongement de la mairie se trouvent les cuisines. Ces dernières, après avoir été achetées et transformées en lieu d’habitation au XIXe siècle, ont été acquises et rénovées par la mairie au début des années 2000. Elles servent aujourd’hui de lieu d’exposition.
Ce bâtiment abrite deux spacieuses cheminées où l’on trouve au fond de chacune une taque, pièce de métal permettant d’emmagasiner et de renvoyer la chaleur du feu vers le centre du foyer. Sur celle de droite figure le blason du duc d’Antin, tandis que sur celle de gauche se trouve celui de Roger II de St-Lary, duc de Bellegarde.
Un four à pain est également présent, il se trouve à l’intérieur de la cheminée de gauche.
Enfin, sous la dernière fenêtre un évier en pierre du XVIIIe siècle est toujours en place.
La tour Capitaine
Cette tour ronde fait déjà partie du château au XVIe siècle. Il s’agirait à l’origine d’un colombier, comme l’attestait la plaque, aujourd’hui disparue, qui ornait la façade et portait l’inscription latine signifiant « Ici se trouvait un colombier ». Les textes nous prouvent qu’un colombier était bien présent sur le domaine au moment où le duc d’Antin l’acquiert et qu’il se trouvait à proximité des douves.
En 1776 ce bâtiment a été entièrement réaménagé en lieu d’habitation, par Gaultier de Bésigny, pour y loger l’intendant du château autrefois appelé « capitaine ».
Le Pavillon de la Surintendance
Une tour carrée nommée pavillon de la Surintendance. Son nom serait une référence à la charge de Surintendance des Bâtiments du Roi que le duc occupa de 1708 à sa mort en 1736.
Ce pavillon est rattaché à la tour Capitaine et aux cuisines par le biais d’un bâtiment plus bas, dont la fonction initiale nous échappe pour le moment.
Le Pavillon de la Salamandre
De l’autre côté de la grille d’accès à la cour vous pouvez voir le pavillon jumeau de celui que vous avez devant vous. Nommé pavillon de la Salamandre en raison de la sculpture qui orne l’entrée, ce bâtiment abrite aujourd’hui la mairie.
La présence d’une salamandre, symbole de François Ier, sur un édifice érigé entre la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècle peut sembler incongrue. Cette pierre sculptée est en réalité antérieure et daterait du XVIe siècle. Très certainement retrouvée dans le donjon lors de sa réhabilitation par le duc, ce dernier décide de la conserver et de l’apposer sur ce nouveau bâtiment.
Au rez-de-chaussée se trouve la salle des mariages, ancien salon de compagnie du duc d’Antin. Si vous le souhaitez, vous pouvez demander à l’accueil de la mairie l’autorisation de visiter ce lieu. Vous y découvrirez des boiseries classées au titre des Monuments Historiques en 1917. Les décors que vous pourrez y voir : coquilles, feuilles d’acanthe, palmettes ou encore arc et glaive, sont caractéristiques du style Louis XIV ou style rocaille. Vous pourrez également distinguer au sommet du miroir situé entre les deux fenêtres le blason d’Adrien Jules Gauthier de Bésigny, marquis de Bellegarde de 1753 à 1776, qui est aujourd’hui le blason de la ville.
Office de Tourisme Gâtinais Sud - Bureau de Bellegarde
Situé dans une ancienne maison de caractère, le bureau d'informations touristiques de Bellegarde tient à votre disposition une documentation principalement axée sur le département du Loiret.
L’office de tourisme élabore aussi des brochures d’informations pratiques concernant la ville : hébergements, restauration, manifestations, producteurs, artisans d'art.
Vous pouvez faire établir votre carte de pêche au guiche du bureau d'accueil. Et vous avez un accès gratuit au wifi.
Eglise Notre-Dame
Construite à partir de 1124, l'église Notre-Dame possède un portail de style roman classé Monument Historique depuis 1889. Le reste de l'édifice a quant à lui été inscrit au titre des Monuments Historique en 1929.
Le donjon
Construit en pierres par Nicolas Braque, grand Argentier de Charles V qui viendra inaugurer en 1376 le bâtiment, une tour de briques lui sera adjointe plus de 200 ans plus tard par Jacques de L'Hospital. Cette dernière renfermait en son sommet une chambre forte.