Point de départ
Informations sur l'auteur
Entre Canal et Bourg, patrimoine bâti
Description
Située à 12 km d’Orléans, entre Loire et forêt, la commune de Mardié conserve un caractère rural assez marqué. Une partie de son territoire appartient au périmètre du Val de Loire classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les paysages sont variés et présentent beaucoup de cachet : les bords de Loire, le canal et la vallée du Cens, des bois assez vastes et des cultures, un centre bourg très attachant autour d’une belle église romane et quelques hameaux qui ont conservé un habitat rural traditionnel.
Le parcours est centré sur les deux pôles d’activité autour desquels l’histoire de la commune s’est construite : Pont-aux-Moines entre Cens et Canal et le bourg de Mardié qui, serré autour de l’église, constitue le cœur de la commune.
De multiples vestiges témoignent des activités anciennes qui l’animaient, des richesses à découvrir…
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Informations techniques
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Points d'intérêt
L'écluse et le canal
Le bief (portion du canal entre 2 écluses) de Pont-aux-Moines s’étend sur une longueur de 4 660 m entre l’écluse de Donnery en amont et l’écluse de Pont-aux-Moines en aval. C’est le troisième plus long bief du canal d’Orléans après le bief de partage dont la longueur est de 18,93 km et le bief de Combleux, long de 5 450 m.
Le bief dispose de deux aires de retournement permettant d'envisager un retournement aisé pour la plupart des bateaux de plaisance. L’une est située en amont de l'écluse de Pont-aux-Moines et l'autre au lieu-dit « la Perrière ».
La construction du bief et de l’écluse de Pont-aux-Moines a été réalisée dans la deuxième phase de construction du Canal d’Orléans, entre 1681 à 1687.
Le port de Pont-aux-Moines a été créé en 1774.
L’écluse de Pont-Aux-Moines est fonctionnelle, elle présente une longueur de sas de 40,3 m, pour une largeur de 6,3 m. La hauteur de chute est de 3,35 m.
En savoir plus : drive.google.com/drive/folders/159v6ifjcqbtpxcqdh6thtr4l4hynuo26
Le viaduc
Ce magnifique pont maçonné et son arche métallique construit à la fin du XIXème siècle enjambe le canal et le Cens sur l’ancienne ligne de chemin de fer Orléans-Aubigny-sur-Nère.
De rares trains de marchandises l’utilisent encore aujourd’hui. La réouverture aux voyageurs de la ligne Orléans-Châteauneuf-sur Loire est prévue pour 2021. Verra-t-elle le jour ?
En savoir plus : drive.google.com/drive/folders/1vl8-iskwbhmxk_diqqd6hp84xgtqwudq
La Perrière
Cette grande bâtisse bordant le canal juste après l’écluse, attire le regard des promeneurs. C’est le château de la Perrière. Il s’est beaucoup dégradé ces dix dernières années…
En savoir plus :drive.google.com/drive/folders/1rc7eykx-themgt8f5dfpyfktvyuj2vgx
Le Gué Morin
Un petit pont, muni d’une seule rampe, permet de franchir le Cens et assure une liaison entre le canal et la route de Donnery. A l’origine était un gué en pavés encadrés par deux rangées de pieux solidement implantés dans le sol. Dans les années 1985/1986, à l’occasion de la réfection du canal et du calibrage du Cens, ce pont a été érigé avec une passerelle en métal.
Les lavandières venaient laver leur linge au Gué Morin. On retrouve les vestiges de l’ancien lavoir public installé en 1900. Sur les 6 stelles d’origine, il n’en reste plus que 2, l’une encore en place, l’autre à terre.
Une échelle de crue est visible sur l’appui du pont en rive gauche du Cens.
En savoir plus : drive.google.com/drive/folders/1opx3oews4ezk5uaph5hpr65n6fixjvmn
Le lavoir de Pont-aux-Moines
Installé au pied et en amont du pont, ce lavoir couvert a été construit en 1900. Un second lavoir plus petit et plus modeste, sans couverture fut construit également au Gué Morin.
C'est de la rive gauche du Cens, côté Est, que l'on peut le voir pleinement.
Régulièrement entretenu, son accès a été fermé en 2016 pour éviter des dégradations.
En savoir plus : drive.google.com/drive/folders/1opx3oews4ezk5uaph5hpr65n6fixjvmn
Pont-aux-Moines
L’existence d’un pont à cet endroit remonte à l’antiquité. Situé sur la voie romaine menant d’Orléans à Autun et à Lyon, capitale des Gaules, il apparaît dans les textes les plus anciens sous le nom de Pons Ossantiae (le pont sur l’Oussance), avant de devenir, avec la création d’un prieuré clunisien, Pons Monachorum, le pont aux moines qui a donné son nom à ce lieu. Le prieuré présent du XIIe au XVIIIe siècle a aujourd’hui disparu.
La configuration actuelle de Pont-aux-Moines résulte en grande partie de la construction du canal d’Orléans et de l’écluse, à la fin du XVIIe, qui a entraîné la ruine et le démantèlement du Prieuré à la place duquel s’installent le péage et la justice du canal (côté Loire). Un port est aménagé, un relais de poste est créé, la route et le pont sont refaits.
En 1873 le viaduc du chemin de fer complète le paysage. C’est le chemin de fer qui précipitera le déclin du canal et l’activité de Pont-aux-Moines.
C’est aujourd’hui un superbe lieu de promenade.
En savoir plus : drive.google.com/drive/folders/1cgghz-qwro_xclkujynfor6vfeyx_2aw
L'ancien Prieuré de Pont aux Moines
Le Prieuré de Pont-aux-Moines est un ancien prieuré de l'ordre de Cluny, fondé au début de l’an 1000. Il comprenait à l'origine la maison du prieur, une chapelle et un colombier. Au sud des bâtiments, on trouvait en 1680 un jardin, une allée bordée de charmes, des vignes, un potager et un vivier. Trois moulins dépendants du prieuré étaient situés sur la rivière.
Lors du percement du canal, une grande partie du domaine est détruite, tous les bâtiments du prieuré sont affectés à l'administration du canal d'Orléans, à l'exception de la chapelle qui a servi de lieu de stockage.
La chapelle, devenue propriété d’une famille est le seul édifice qui perdura jusqu’au début du XXème siècle avant sa démolition.
A l’heure actuelle, la seule trace qui subsiste de la chapelle est un reste de portail situé dans le jardin d’une propriété privée.
En savoir plus : drive.google.com/drive/folders/1vxbeiybvj74etrjfqb3nw6qezzxnaqdy
Le moulin à eau de Pont-aux-Moines
Le moulin à eau existe toujours à Pont-aux-Moines, bien que n’ayant plus ni machinerie ni sa roue à aubes enlevée dans les années 1980.
Il a été construit sur le Cens à partir de 1791 et a fonctionné jusque dans les années 1950.
Le moulin est maintenant une maison d’habitation, propriété privée.
Mardié a disposé en même temps sur son territoire, d’un moulin à eau et de trois moulins à vent.
La vigne à Mardié
Depuis le Haut moyen-âge, le climat lié à la Loire et l’exposition ont fait de Mardié un terroir viticole, à l’instar de très nombreuses communes ligériennes. La vigne y était largement implantée car les sols s’y prêtaient. Sa culture demandait beaucoup de travail mais rapportait six fois plus que le seigle ou l’avoine.
Le vin de Mardié était très apprécié des tables royales et de celles des bourgeois de la capitale.
En 1577, un arrêt du parlement de Paris prononce la règle dite des vingt lieues, la production tend alors vers des vins médiocres et bon marché.
Le déclin commence à la fin des années 1800, avec la concurrence des vins du midi, la mévente liée à la surproduction d’un vin peu apprécié, la hausse des taxes puis le phylloxéra qui détruit nombre de ceps. La culture de la vigne se poursuit avec l’arrivée de porte-greffes résistants au phylloxera et de variétés hybrides plus productives.
Demeurant peu rentable, la vigne a été progressivement abandonnée au profit de nouvelles productions maraîchères, l’asperge dans un premier temps et maintenant des cultures légumières.
Aujourd’hui à Mardié, il ne reste plus que quelques parcelles et trois propriétaires qui continuent à faire du vin pour leur consommation personnelle.
En savoir plus : drive.google.com/drive/folders/1wsebseelkar29betgclweiukdufyneoh
Emplacement d'anciens moulins à vent
Mardié a connu jusqu’à 8 moulins à vent dont 5 étaient situés sur le coteau le long de l’actuelle Rue des moulins qui auparavant s’appelait Rue de Beauvais.
Ces moulins en bois étaient construits sur pivot, ce qui permettait au meunier de les orienter en fonction du vent. Deux d’entre eux, celui du clos de l’aumône et celui du Beauvais sont déjà présents en 1750.
L’âge d’or a été le XIXème siècle. Le dernier, situé dans l’actuelle Rue des moulins (celui de la carte postale) a disparu en 1912. La diffusion de la machine à vapeur, le développement des minoteries industrielles et l’habitude de prendre son pain chez le boulanger ont eu raison de ces géants ailés.
Mardié a disposé en même temps sur son territoire, d’un moulin à eau et de quatre moulins à vent.
Le Girouet, patrimoine mondial UNESCO
Le girouet Val de Loire – patrimoine mondial
Les girouets tirent leur nom des girouettes qui se trouvaient au sommet des mats des bateaux traditionnels de Loire, toues et gabares. Leur fonction principale était d’indiquer aux mariniers le sens du vent puisqu’ils naviguaient à la voile. Ils étaient taillés et gravés par chaque batelier et donc propres à chaque bateau.
Le girouet Val de Loire – patrimoine mondial est fabriqué avec des matériaux traditionnels ligériens (une dalle d’ardoise gravée, un socle en pierre naturelle de tuffeau tournée) et contemporains un mat et une girouette en inox)
La Mission Val de Loire a décidé de faire du girouet le symbole de la reconnaissance du Val de Loire au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ainsi chaque ville et village jalonnant la Loire peut disposer de son propre girouet, et arborer ainsi fièrement son appartenance au Val de Loire.
A côté du girouet on trouve une meule et deux grosses pierres, vestiges du dernier moulin à vent de Mardié, ainsi qu’un socle en pierre octogonal sur lequel est scellé en son centre un ancien repère géodésique métallique. Ce socle était situé auparavant sur la place de l’église. Nous ne connaissons pas l’origine architecturale de ce socle, probablement un remploi provenant d'une construction plus ancienne.
En savoir plus : drive.google.com/drive/folders/1oj1s4v1mwe4gvndpa2temvqhfy8ujexy
Eglise Saint-Martin de Mardié
L’église de Mardié, placée sous le patronyme de Saint Martin, se remarque surtout, et de fort loin, par son clocher roman très élancé (35 mètres de hauteur totale). Bien que typique du Val de Loire, il est d’une élégance très particulière. Inscrit depuis 1926 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
L’ensemble de l’édifice, assez vaste, présente néanmoins bien d’autres centres d’intérêt. L’église est d’ailleurs inscrite dans son ensemble depuis 2006. Elle date, pour l'essentiel, de la période romane des XIème et XIIème siècles. Le clocher puis les façades viennent d'être restaurés.
En savoir plus : www.ville-mardie.fr/decouvrir-mardie/histoire-patrimoine/patrimoine-architectural/l-eglise-saint-martin-mardie-40.html?article=226
Le pressoir
La commune de Mardié possède, dans un bâtiment aujourd’hui communal, un étonnant et monumental pressoir du XVIIIe siècle. C’est l’unique survivant, dans cette portion du Val de Loire orléanais, des pressoirs à roue et vis en bois pourtant fort nombreux avant la généralisation des pressoirs à vis métallique à la fin du XIXe ou au début du XXe.
Installé dans une ancienne maison vigneronne (la “Maison d’Irène”), en plein bourg à deux pas de l’église, il est le témoin de la viticulture qui a connu son apogée dans le Val orléanais entre 1750 et 1850 environ. Récemment restauré (été 2013), on peut le voir aux horaires d’ouverture de la bibliothèque (installée dans la maison mitoyenne), à l’occasion des expositions artistiques organisées dans la grange qui l’abrite, ou sur réservation pour des groupes (s’adresser à l’accueil de la mairie).
En savoir plus : drive.google.com/drive/folders/1izw9txa0airy1wszzsf-shncry1ptgf5
La vinaigrerie
L'histoire de Mardié est très fortement marquée par la viticulture, la vigne occupait la majorité des cultivateurs petits propriétaires jusqu'au début du XXe siècle.
La viticulture entraînait de multiples activités. Ainsi la tonnellerie était pratiquée par plusieurs artisans à Mardié. Certains étaient en même temps tonnelier et négociant en vins. La maison Routy, au centre du bourg, était à l'origine une entreprise de tonnellerie comme en témoigne un écusson sur la maison ou les tonneaux sculptés de part et d'autre du portail. Puis l'entreprise a évolué vers le négoce du vin et, surtout, la fabrication du vinaigre qui en est devenu l'activité principale et qui a duré jusqu'au milieu des années 1960. D'autres négociants en vins et vinaigres ont laissé de belles demeures à Mardié, dans le secteur du port et de l'écluse notamment, preuve de la prospérité de ces activités jusqu'à la Première Guerre mondiale.
La distillation du marc pour la production d’eau de vie était aussi pratiquée à Mardié qui a compté jusqu'à deux bouilleurs. Une maison de la distillation est conservée et se visite à Bou, de même qu'un musée de la tonnellerie à Chécy.
En savoir plus : drive.google.com/drive/folders/1oj1s4v1mwe4gvndpa2temvqhfy8ujexy
La rue du 8 mai 1945 : statue de Saint-Vincent et cadran solaire
Deux maisons dans cette rue offre chacune un détail particulier.
Il suffit pour cela de lever les yeux pour les remarquer !
En savoir plus : drive.google.com/drive/folders/1lnapq2jdcnin0b_hgatkau0gn3ol28p7