Une rivière, Le Cens, traverse la commune de Mardié et longe le canal d’Orléans construit au XVIIème siècle pour favoriser la circulation de marchandises par voie fluviale entre Orléans et Paris. Ce cours d’eau a favorisé l’activité humaine sur le territoire de Mardié depuis la préhistoire ; l’origine de son nom s’est perdue au fil du temps. Des moulins, deux lavoirs et un prieuré ayant abrité quelques moines, témoignent de l’activité passée du lieu. Aujourd’hui le Cens est accessible au public pour des ballades à pied et en bateau et pour pratiquer la pêche. Un parc de loisirs a été construit à proximité pour le plus grand plaisir des habitants et des visiteurs, de nouveaux aménagements vont être réalisés.
Les crues du Cens sont régulières. Celles de 1970 et de juin 2016 ont particulièrement affecté les habitants des secteurs urbanisés du lit majeur du Cens, sur Mardié et Chécy.

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Le moulin à eau existe toujours à Pont-aux-Moines, bien que n’ayant plus ni machinerie ni sa roue à aubes enlevée dans les années 1980.
Il a été construit sur le Cens à partir de 1791 et a fonctionné jusque dans les années 1950.
Le moulin est maintenant une maison d’habitation, propriété privée.

Mardié a disposé en même temps sur son territoire, d’un moulin à eau et de trois moulins à vent.

Le château et le pigeonnier sont des propriétés privées, elles appartenaient autrefois au Domaine de Latingy, orthographié alors « La Tingie ».
Le domaine fut d’abord un village avant de devenir au Moyen Âge un fief féodal qui relevait de différentes seigneuries. La plus ancienne mention relevée date de 1446. Dans les siècles qui suivirent, le domaine a changé maintes fois de propriétaires. Au milieu du XVIIème siècle, la propriété avait une contenance de 1000 arpents, soit environ 450 hectares. Nicolas Courtin, seigneur de Rozay-en-Brie entreprend en 1640 la reconstruction du château. Jeanne Françoise, une de ses filles épouse alors Thomas Hue, seigneur de la Rocque, chevalier, puis marquis de Miromesnil. Cette famille occupe le château jusqu’à la révolution. Armand Thomas Hue de Miromesnil naît à La Tingie en 1723. Il devient garde des sceaux de Louis XVI de 1774 à 1787. Après la révolution, de nombreux propriétaires se sont succédés dont Charles de Beaucorps (1879 - 1926) archiviste paléographe qui a beaucoup travaillé sur l’histoire de Mardié.
Le château ne se visite pas.
Les visites du pigeonnier ont lieu généralement lors des journées du Patrimoine.

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Le domaine de Latingy était aussi doté d’un colombier.
Colombier ou pigeonnier ? Le colombier désigne un édifice indépendant dédié exclusivement aux pigeons alors que le pigeonnier désigne plutôt une extension ou l’aménagement d’un bâtiment existant. Les colombiers sont nommés pigeonniers depuis le XVIIIe siècle, quand la révolution française a permis aux paysans de jouir à leur tour des droits seigneuriaux. Un droit de colombier était en vigueur pour chaque propriétaire (noble ou non), en fonction de sa surface de terres labourables.
L’espace intérieur réservé aux pigeons est divisé en nichoirs, appelés boulins, chacun pouvant accueillir un couple de pigeon. Les boulins pouvaient être en pierre, en brique, en poterie, en osier… Une échelle tournante permettait de recueillir les pigeons.
Le colombier du domaine de Latingy est situé dans la cour des bâtiments agricoles attenants au château. Il daterait du début du XVIe siècle et comporte 14 rangées de 66 boulins, soit potentiellement 924 couples de pigeons !
Signe de noblesse et de richesse, le colombier remplissait deux fonctions : se nourrir (le développement de l'élevage du pigeon est né de la nécessité de trouver des compléments à une alimentation composée surtout de céréales ; au moyen-âge, la viande était un luxe exceptionnel et n'était consommée que dans de rares et grandes occasions) mais pas seulement puisque la fiente de pigeon (la colombine) est un excellent engrais très recherché pour les cultures exigeantes (vigne, jardins potagers, vergers).

Comme le château, le pigeonnier est propriété privée.
Les visites du pigeonnier ont lieu généralement lors des journées du Patrimoine.


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La Loire constitue la limite Sud-Est de Mardié. Du château de Saint-Aignan en amont à celui de Latingy, son parcours est d'environ 2 km sur notre commune, dans une zone où le terme de “fleuve sauvage” est particulièrement justifié…
Lumière et ambiance changent tout au long de l'année, selon l'heure et les saisons. La flore et la faune sont riches de très nombreux oiseaux nicheurs ou de passage, d'une grande variété d'insectes et de fleurs.
En savoir plus : www.ville-mardie.fr/decouvrir-mardie/histoire-patrimoine/patrimoine-naturel-paysager/la-loire-55.html?article=11

Vous êtes en flanc du coteau, dans le lit majeur de la Loire, dans une légère dépression qui depuis Latingy jusqu’au Plantes à Chécy correspond à un ancien lit de la Loire et est parcourue par un très vieux chemin justement nommé la Rue Creuse.
Le flan du coteau, autrefois réservé aux meilleures vignes où elles bénéficiaient d’une excellente exposition, est maintenant en partie boisé.
Le Val était lui aussi consacré entièrement à la vigne. Les grandes cultures (céréales et maïs) majoritairement, les légumes et la pomme de terre l’ont remplacée.
Sur le rebord du plateau, le long de la rue de La Chaise, s’égrène un habitat ancien de fermes et maison de vignes et des maisons pavillonnaires plus récentes.

Depuis le Haut moyen-âge, le climat lié à la Loire et l’exposition ont fait de Mardié un terroir viticole, à l’instar de très nombreuses communes ligériennes. La vigne y était largement implantée car les sols s’y prêtaient. Sa culture demandait beaucoup de travail mais rapportait six fois plus que le seigle ou l’avoine.
Le vin de Mardié était très apprécié des tables royales et de celles des bourgeois de la capitale.
En 1577, un arrêt du parlement de Paris prononce la règle dite des vingt lieues, la production tend alors vers des vins médiocres et bon marché.
Le déclin commence à la fin des années 1800, avec la concurrence des vins du midi, la mévente liée à la surproduction d’un vin peu apprécié, la hausse des taxes puis le phylloxéra qui détruit nombre de ceps. La culture de la vigne se poursuit avec l’arrivée de porte-greffes résistants au phylloxera et de variétés hybrides plus productives.
Demeurant peu rentable, la vigne a été progressivement abandonnée au profit de nouvelles productions maraîchères, l’asperge dans un premier temps et maintenant des cultures légumières.

Aujourd’hui à Mardié, il ne reste plus que quelques parcelles et trois propriétaires qui continuent à faire du vin pour leur consommation personnelle.

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